Protection sociale

Communiqué du Ministère du travail

Dans le cadre de la crise sanitaire et sur le fondement de la force majeure, les États membres de l’Union europĂ©enne ont mis en place une pĂ©riode de flexibilitĂ© en faveur des travailleurs frontaliers et transfrontaliers qui exercent une part substantielle de leur activitĂ© en tĂ©lĂ©travail dans leur État de rĂ©sidence, afin d’éviter un changement de lĂ©gislation applicable en matière de couverture sociale du fait d’un recours accru au tĂ©lĂ©travail. Cette pĂ©riode transitoire a Ă©tĂ© prolongĂ©e Ă  plusieurs reprises et prendra fin le 30 juin 2023.

Le groupe de travail chargĂ© d’assister la Commission administrative de coordination des systèmes de sĂ©curitĂ© sociale dans la dĂ©termination de nouvelles règles en matière de tĂ©lĂ©travail dans le cadre des règlements de coordination prĂ©conise, Ă  long terme, l’introduction d’une nouvelle règle pĂ©renne spĂ©cifique au tĂ©lĂ©travail dans le cadre de la rĂ©vision des règlements europĂ©ens.

A court terme, ce groupe de travail europĂ©en propose la conclusion d’un accord multilatĂ©ral dĂ©rogatoire aux règlements europĂ©ens, sur le fondement de l’article 16 du règlement 883/2004, permettant aux travailleurs frontaliers de tĂ©lĂ©travailler jusqu’à deux jours et demi par semaine sans changement de lĂ©gislation sociale applicable.

Au regard de l’évolution des pratiques dans le monde professionnel et du recours dĂ©sormais habituel au tĂ©lĂ©travail, les autoritĂ©s françaises ont dĂ©cidĂ© de signer cet accord-cadre.

Ses stipulations s’appliqueront Ă  tous les salariĂ©s frontaliers dont la rĂ©sidence est situĂ©e en France et dont l’employeur ou l’entreprise a son siège social ou d’exploitation situĂ© sur le territoire d’un autre État signataire.

A l’issue d’une pĂ©riode de six mois, une première Ă©valuation des consĂ©quences de la signature de cet accord sera conduite, au regard notamment de son impact Ă  court et moyen terme sur l’emploi, le chĂ´mage, la sĂ©curitĂ© sociale et les conditions de travail.