Covid-19

Dans deux arrêts en date du 28 janvier 2022, le Conseil d’Etat décide que les dispositions organisant l’obligation vaccinale des soignants sont justifiées par une exigence de santé publique et ne sont pas manifestement inappropriées à l’objectif qu’elles poursuivent. Il ne peut être soutenu qu’elles portent atteinte à l’exigence constitutionnelle de protection de la santé garantie par le Préambule de la Constitution de 1946, à l’inviolabilité du corps humain et au principe constitutionnel de respect de la dignité de la personne humaine.

Le fait que l’obligation vaccinale n’est pas imposée à d’autres catégories de professionnels, notamment, aux personnels des établissements scolaires et universitaires, constitue, compte tenu des missions des établissements de santé et de la vulnérabilité des patients qui y sont admis, une différence de traitement en rapport avec cette différence de situation, qui n’est pas manifestement disproportionnée au regard de l’objectif poursuivi.

Enfin, les dispositions en cause ont opéré une conciliation qui n’est pas manifestement déséquilibrée entre les exigences constitutionnelles qui découlent du droit à l’emploi et du droit à la protection de la santé.

Il résulte de ce tout ce qui précède que la question prioritaire de constitutionnalité, qui n’est pas nouvelle, ne présente pas de caractère sérieux. Il n’y a, dès lors, pas lieu de la renvoyer au Conseil constitutionnel.

(CE, 28 janvier 2022, n° 458261 et n° 457879)