Rupture

Il rĂ©sulte de l’article 1193 du code civil qu’il n’est pas interdit aux parties d’adopter une disposition plus favorable au salariĂ© que celle de la loi en matière d’indemnitĂ© de licenciement. La clause qui autorise le versement d’une indemnitĂ© de licenciement en cas de faute grave ne fait pas obstacle au droit de licenciement reconnu Ă  l’employeur.

Selon l’article 1231-5 du mĂŞme code, en prĂ©sence d’une clause pĂ©nale, le juge peut, mĂŞme d’office, modĂ©rer ou augmenter la pĂ©nalitĂ© ainsi convenue si elle est manifestement excessive ou dĂ©risoire.

En l’espèce, le salariĂ© avait participĂ© Ă  une escroquerie Ă  l’assurance – en ayant produit de fausses pièces comptables – afin de permettre le versement d’une indemnitĂ© de 188 526 € pour un dommage qui n’Ă©tait que de 73 693,85 €. Son licenciement pour faute grave est donc justifiĂ©. Par ailleurs, le juge a estimĂ© que l’indemnitĂ© contractuelle prĂ©vue, Ă©gale Ă  un an de salaire, soit 52 831,44 €, y compris en cas de faute grave, Ă©tait manifestement excessive au regard du prĂ©judice subi et en a rĂ©duit le montant, dans des proportions souverainement Ă©valuĂ©es, Ă  la somme de 14 600 euros.

Cass. soc., 6 mai 2025, n°23-11.320

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