IRP

Lorsque le salariĂ© demande sa rĂ©intĂ©gration pendant la pĂ©riode de protection, il a droit, au titre de la mĂ©connaissance du statut protecteur, Ă  une indemnitĂ© Ă©gale Ă  la rĂ©munĂ©ration qu’il aurait perçue depuis la date de son Ă©viction jusqu’Ă  sa rĂ©intĂ©gration. Cette indemnitĂ© lui est Ă©galement due lorsque la demande de rĂ©intĂ©gration est formulĂ©e après l’expiration de la pĂ©riode de protection en cours pour des raisons qui ne sont pas imputables au salariĂ© ; toutefois, dans cette dernière hypothèse, le salariĂ© qui prĂ©sente de façon abusive sa demande de rĂ©intĂ©gration tardivement, n’a droit, au titre de la violation du statut protecteur, qu’à la rĂ©munĂ©ration qu’il aurait perçue du jour de la demande de rĂ©intĂ©gration Ă  celui de sa rĂ©intĂ©gration effective.

En l’espèce, le salarié a été licencié le 7 octobre 2011 tandis que la période de protection avait expiré le 4 octobre 2011, ce dont il résulte que la demande de réintégration a été formulée après l’expiration de la période de protection pour des motifs non imputables au salarié. En revanche celui-ci a abusivement tardé à demander sa réintégration puisqu’il a attendu le 9 octobre 2015 soit 4 années après son licenciement.

[Cass. soc., 7 novembre 2018, n°17-14716, FS-P+B]